Nice et la Savoie deviennent françaises (1860)

💡 Le sais-tu ? Nice et la Savoie n'ont pas toujours appartenu à la France. Au milieu du XIX^e siècle, elles font partie du royaume de Piémont-Sardaigne, dirigé par le roi Victor-Emmanuel II. Celui-ci rêve de conquérir la péninsule italienne, alors morcelée en petits États. L'empereur Napoléon III négocie son aide militaire en échange du rattachement de Nice et la Savoie à la France. Thibault Hycarius t'explique cet épisode de l'Histoire.

Victor-Emmanuel II et l'unification de l'Italie

Au XIX^e siècle, Nice et la Savoie n'appartiennent pas à la France. Mais pas non plus à l’Italie, qui n'est pas un pays unifié mais un ensemble de petits territoires indépendants comprenant des duchés, des royaumes, les États pontificaux placés sous l’autorité du Pape, le royaume de Lombardie-Vénétie qui appartient à l’Autriche, et le royaume de Piémont-Sardaigne qui possède, entre autres, le duché de la Savoie et le comté de Nice. Ce royaume est celui de Victor-Emmanuel II, dont le rêve est de réunifier l’Italie sous son autorité. Avant de partir à la conquête de ces territoires, Victor-Emmanuel cherche du soutien auprès de l'empereur français Napoléon III. Une aide qui ne sera pas gratuite...

Napoléon III et le rattachement de Nice et la Savoie à la France

En échange de l’aide de l’armée française pour conquérir toute la péninsule italienne, Napoléon III réclame à Victor-Emmanuel II deux territoires : 

• le comté de Nice, qui a déjà été français, entre 1793 et 1814, sous le nom de « département des Alpes-Maritimes »
• et la Savoie, elle aussi française à plusieurs reprises dans son histoire.

En juillet 1858, le premier ministre de Victor-Emmanuel II, le comte de Cavour, rencontre Napoléon III au cours de l’entrevue de Plombières, pour signer des accords secrets. Un an plus tard, l’alliance franco-piémontaise attaque les troupes autrichiennes stationnées en Italie et, en à peine deux mois, en juin 1859, c’est la victoire à la bataille de Solférino. Le traité de Turin, signé en mars 1860, valide le rattachement du duché de Savoie et du comté de Nice à la France.

Plébiscite de la population

Napoléon III, qui se considère comme un empereur moderne et libéral, veut que le peuple valide cette décision. À postériori, il organise un plébiscite, c'est-à-dire comme un référendum. On demande au peuple de répondre à une question par oui ou non. Les Savoyards et les Niçois votent « oui » à une écrasante majorité. Résultat : le comté de Nice forme à nouveau un département français, les Alpes-Maritimes ; et la Savoie est divisée en deux départements : la Haute-Savoie, au nord, et la Savoie, au sud.

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