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L'accès difficile aux moyens de contraception juste après la loi Neuwirth
Il suffit d'écouter les femmesEn 1967, la loi Neuwirth légalise la pilule et le stérilet. Pourtant, en pratique, ces moyens de contraception modernes restent difficiles d'accès. Autant pour les jeunes filles mineures, que pour les mères de famille. Conséquence : face à une grossesse non désirée, de nombreuses femmes se retrouvent obligées de recourir à l'avortement clandestin.
Contraception : accord nécessaire des parents pour les femmes mineures
Dans les annnées 1970, les jeunes femmes qui tombent enceintes ont, en général, deux options. Se marier et garder l'enfant en trichant un peu sur les dates. Ou mener sa grossesse seule, et avoir le destin peu envié des filles-mères. Mises au ban de la société, et rejetées par leurs parents, elles sont alors cachées jusqu'au premier mois de l'enfant dans des maisons maternelles, quasi-prison, à l'abri du qu'en dira-t-on. Les Françaises qui veulent éviter le drame d'une grossesse non désirée se heurtent à un problème de taille : si la loi Neuwirth légalise la contraception, son accès est aléatoire, difficile. Pourquoi ? Les mineures doivent obtenir l'accord de leurs parents pour se voir prescrire un moyen de contraception par le médecin. Jusqu'en 1974, la majorité en France est fixée à 21 ans.
On avait peur de demander la pilule au médecin de famille. Ce n'était pas une démarche aussi simple que ça autour de nous.
Christine et Pierre, 18 ans en 1973.
À 18 ans, Christine est lycéenne, à Lille. Elle est amoureuse de Pierre avec lequel elle sort, et n'a jamais pris de contraception. Lorsqu'elle tombe enceinte, c'est la catastrophe pour les deux lycéens. « On n'avait pas de métier, pas de revenus. Qu'est-ce que l'on pouvait faire d'autre que de trouver une adresse pour avorter clandestinement ? », confesse Pierre.
Méconnaissance du planning familial et avortement clandestin
Face à une grossesse non désirée, les jeunes ne peuvent rien attendre du planning familial. À l'époque, la mission de cet organisme de santé n'est pas d'aider les femmes à avorter. Fondé en 1956, le planning familial est implanté uniquement dans les villes pour informer les couples mariés sur les moyens d'éviter les grossesses à répétition. Or, la majorité des couples ne sait même pas que le planning familial existe.
Résultat : à l'époque, les 3/4 des femmes qui avortent clandestinement sont des mères de famille, contraintes de trouver les mêmes solutions que les jeunes filles. Elles refusent de reproduire le modèle de leurs propres mères qui souvent mettaient au monde une dizaine d'enfants.
👉 Découvre aussi les autres extraits du documentaire Il suffit d'écouter les femmes.
Réalisateur : Sonia Gonzalez
Auteur : Sonia Gonzalez
Producteur : FTV & INA
Année de copyright : 2024
Publié le 25/03/25
Modifié le 25/03/25

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