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Saïgon, ville coloniale d'Indochine française à la fin du XIXe siècle
Histoire de réviser avec Thibault HycariusEn 1859, la prise de Saïgon par les Français est le point de départ de la conquête de la péninsule indochinoise, en Asie du Sud-Est. Saïgon se transforme alors en ville coloniale, à l'occidentale, sur le continent asiatique. Thibault Hycarius te retrace cet épisode de la colonisation française.
Napoléon III et la colonie de Cochinchine en Asie du Sud-Est
Depuis le XVIe siècle, la France a cherché à étendre son influence en colonisant différentes régions du monde : d'abord en Amérique, puis au début du XIXe siècle, en Afrique, et enfin, dans les années 1850, en Asie et notamment en Asie du Sud-Est. On parle ici d’un territoire qui correspond à peu près au Vietnam, au Cambodge et au Laos actuels.
Qui encourage la colonisation ?
- Les milieux d’affaires. Les colonies constituent de nouveaux territoires avec des ressources à exploiter, de nouvelles possibilités pour l’industrie et le commerce, des profits en perspective.
- L’armée. Elle est très intéressée, et plus particulièrement la Marine de guerre qui voit dans la création d’une nouvelle colonie l’occasion rêvée d’accroître son influence.
- Le clergé catholique. Il aimerait poursuivre l’évangélisation de cette partie du monde, c'est-à-dire la conversion des populations au christianisme, tout en venant en aide aux chrétiens locaux régulièrement persécutés.
Napoléon III, à la tête du second Empire, se montre sensible à tous ces arguments et décide de passer à l’action. En 1858, il attaque l’Empire d’Annam, un vaste territoire situé sur l’actuel Vietnam, s’empare de la partie sud et notamment d'une ville importante : Saïgon. La guerre se poursuit, l’empereur d’Annam est vaincu. En 1862, le traité de Saïgon signe la naissance de la colonie de Cochinchine. 💡 25 ans plus tard, en 1887, la Cochinchine sera fusionnée avec d’autres territoires colonisés pour devenir l’Indochine française.
Saïgon, ville coloniale et le « Paris de l'Asie »
En 1860, l'objectif de Napoléon III est de moderniser Saïgon. La ville va passer de 6 000 habitants à 50 000 en 1900, et prendre le surnom de « Perle de l’Orient ».
- Pour satisfaire les milieux d'affaires, on construit un grand port, une gare, un hôtel de la Poste pour les communications ainsi qu’un palais de justice pour régler les désaccords.
- Pour l’armée, on bâtit en 1868 un palais du gouverneur qui est aussi amiral de la Marine, et un hôpital militaire en 1873.
- Pour le clergé, une cathédrale est mise en chantier : Notre-Dame de Saïgon, inspirée de la cathédrale Notre-Dame de Paris, est inaugurée en 1880.
Ces nouveaux éléments urbains ont pour modèle les aménagements parisiens du baron Haussmann, préfet de la capitale sous le second Empire, et auteur de nombreuses transformations dans la ville. Le baron Haussmann a concu Paris comme un gigantesque damier avec des pâtés de maisons rectangulaires, de larges avenues rectilignes qui se croisent à angle droit. Après Paris, ce modèle urbain est appliqué à de nombreuses grandes villes françaises comme Lyon ou Bordeaux, mais aussi à des villes coloniales comme Alger ou Dakar, et par la suite à Saïgon.
La volonté d’en faire une ville à l'occidentale ne s’arrête pas là.
- À Saïgon, on trouve aussi un théâtre municipal, un Hôtel de ville, un institut de recherche médicale, un opéra, des stades de foot et de rugby…
Tout est prévu pour recréer une vie sociale et culturelle à l’européenne. Les Européens sont regroupés dans la partie la plus moderne de la ville, autour de la grande rue Catinat, où ils mènent une existence bourgeoise dans leurs belles maisons. On y vit comme en France, et Saïgon prend le surnom de « Paris de l’Asie ».
Inégalités sociales et politiques entre colons et populations indigènes
Dans les quartiers périphériques de Saïgon, les populations indigènes, c'est-à-dire locales, sont généralement pauvres et subsistent dans des conditions très dures. La seule exception, c’est le quartier Héraud, dans lequel on trouve à la fois des Indochinois intégrés à la société coloniale et des Européens modestes. Pour gouverner, l’administration coloniale s'appuie sur les classes supérieures indigènes. Pour autant leurs membres restent généralement dans des positions secondaires et tout le système est terriblement inégalitaire. Les Européens sont en haut de l'échelle sociale et prennent toutes les décisions importantes.
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Réalisateur : Alex Arnaud et Benjamin Valière
Auteur : Benjamin Valière, Thibault Hycarius, Séverine Bévérini et Bastien Bévérini
Producteur : France Télévisions, Goldenia Studios
Année de copyright : 2025
Année de production : 2025
Année de diffusion : 2025
Publié le 17/03/25
Modifié le 17/03/25
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