Ce terme, utilisé par Edmund Husserl (XXe siècle), désigne l’acte par lequel la conscience se tourne vers l’objet qu’elle vise.
L’homme, en tant qu’être vivant, existe de manière immédiate. Mais, en tant que conscience de soi, il existe aussi de manière réfléchie : il se pense, se contemple et se représente à lui-même. Il existe en soi et pour soi.
Le fondateur de la psychanalyse, Freud, a théorisé l’existence d’un psychisme inconscient. Ses processus influencent le Moi conscient sans qu’il le sache. Cette métaphore remet en question l’idée que le Moi (le conscient), maîtrise tout ce qui se passe dans « sa propre maison » (son psychisme).
Dans la mythologie grecque, Eros, dieu de l’amour, et Thanatos, dieu de la mort, désignent dans la psychanalyse freudienne les pulsions de vie et de mort du psychisme inconscient.
Pour Socrate, l’ignorant n’est pas celui qui ne sait pas. C’est celui qui ne désire pas savoir pour la simple raison qu’il croit savoir. Il se contente de ses opinions et croyances aux dépens de la recherche d’un savoir fondé.
Les rêves sont pour Freud « la voie royale qui mène à l’inconscient ». Ils sont la manifestation déguisée des désirs interdits.
L’angoisse n’est pas simplement un sentiment, mais un concept central de toutes les philosophies existentialistes. Chez Sartre, par exemple, elle découle de la conscience, chez l’homme, de la totale liberté et responsabilité de son existence.
La conscience instaure chez tout sujet pensant une non-coïncidence à soi. Si, par exemple, j’ai conscience d’être en colère, je ne suis pas tout entier à ma colère parce que j’en ai conscience.
L’homme, en tant que vivant, existe de manière immédiate, c’est-à-dire en soi. En tant qu’être conscient, il se pense, se représente : il existe donc pour soi.
Pourquoi ? Parce que la pulsion est, par définition, inconsciente. Alors que le besoin et l’envie, comme le désir, impliquent la représentation consciente d’un objet présumé de satisfaction.
Pour Freud, le père de la psychanalyse, oublier un rendez-vous ou faire un lapsus ne relèvent pas du hasard. Ils seraient la manifestation de désirs inconscients.
Aucun facteur ne peut déterminer mécaniquement la conscience humaine. Dans toute situation, l’homme a le choix. Et choisir de ne pas choisir, c’est encore choisir.
Pour Kant, l’enfant n’a pas conscience de lui-même au départ. C’est assez tardivement qu’il dit « je » pour parler de lui, ce qui est le signe de l’apparition de la conscience de soi.
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Le conscient et l'inconscient
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