Le père de Victor Schœlcher était propriétaire d'une usine de fabrication de porcelaine. Schœlcher fut donc envoyé au Mexique, aux États-Unis et à Cuba en tant que représentant commercial de l'entreprise familiale. C'est au cours de ses voyages, et notamment à Cuba, qu'il découvrit l'esclavage.
Après l'abdication de Napoléon III en 1871, Victor Schœlcher est élu, grâce aux réseaux maçonniques des Antilles, député de la Martinique à l'Assemblée nationale. En décembre 1875, il est élu sénateur inamovible par l'Assemblée nationale.
Victor Schœlcher fut journaliste et critique artistique, publiant des articles et de nombreux ouvrages, multipliant ses déplacements d'information pour étayer ses écrits avec des expériences vécues sur le terrain.
En France, le 10 mai est la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions ». Cette date a été choisie en référence au 10 mai 2001, jour de l'adoption par le Sénat de la loi reconnaissant la traite et l'esclavage comme crimes contre l'humanité.
Au XVIIIe siècle, des philosophes français avaient engagé un débat sur la légitimité de l'esclavage. Des révoltes d'esclaves avaient également éclaté dans les territoires d'Outre-mer. Cela aboutit à l'abolition de l'esclavage en 1794. Mais quelques années plus tard Bonaparte le rétablit.
Le gouvernement provisoire fut mis en place après la révolution de février 1848 et l'abdication de Louis-Philippe. Il ne souhaitait pas prendre position concernant l'abolition de l'esclavage, préférant laisser cette décision à la future assemblée constituante.
Le décret de 1848 fut le deuxième décret de l'abolition de l'esclavage en France signé par le gouvernement provisoire de la Deuxième République. Il a été adopté sous l'impulsion de Schœlcher qui en fut le rédacteur et fut le résultat d'une longue gestation.
Nommé sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies dans le gouvernement provisoire de 1848, Schœlcher fut chargé des colonies et des mesures relatives à l'esclavage. Ce fut dans ce cadre qu'il contribua à faire adopter le décret sur l'abolition de l'esclavage dans les colonies.
Après la révolution de 1848, François Arago fut ministre de la Guerre, de la Marine et des Colonies dans le gouvernement provisoire de la Deuxième République. C'est en assumant temporairement la fonction de président de la Commission exécutive qu'il contribua à l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.
Sous l'impulsion des libéraux et des républicains, le peuple de Paris contraignit Louis-Philippe à abdiquer en faveur de son petit-fils, Philippe d'Orléans. La Deuxième République fut alors proclamée par Alphonse de Lamartine. Un gouvernement provisoire fut mis en place, mettant ainsi fin à la monarchie de Juillet.
Contrairement aux Britanniques, les planteurs français ont réinvesti dans les colonies leur indemnisation ainsi que des capitaux empruntés aux banques coloniales récemment ouvertes et au Crédit foncier colonial. Ils ont ainsi permis de développer la culture sucrière.
Les esclaves ne perçurent aucun moyen de redémarrer économiquement et socialement. Leur émancipation s'accompagna toutefois du droit de vote. Un nouveau patronyme fut attribué à chacun des esclaves qui n'étaient identifiés que par un nom d'usage et un numéro de matricule.
De la grande révolte des esclaves noirs à Saint-Domingue en 1791 à la signature de la Loi d'or au Brésil en 1888, en passant par la rébellion des esclaves à Cuba en 1886, le processus d'abolition définitif de l'esclavage a duré un siècle. La cause essentielle en fut la puissance des intérêts économiques.
La révolution industrielle désigne la période historique du XIXe siècle qui transforma une société à dominante agraire et artisanale en une société commerciale et industrielle. Cette transformation affecta profondément l'agriculture, l'économie, la politique, la société et l'environnement.
Dès le milieu du XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières s'emparèrent du sujet : Montesquieu, Rousseau, Voltaire écrivirent tous sur l'abolitionnisme. Louis de Jaucourt rédigea l'article de l'Encyclopédie intitulé Traite des nègres, qui condamnait l'esclavage et la traite.
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Victor Schœlcher l'abolitionniste
Fils d’industriel, journaliste, Victor Schœlcher publie plusieurs ouvrages en faveur de l’abolition de l'esclavage sous la monarchie de Juillet. Dès le 4 mars 1848, le gouvernement provisoire lui confie la mission de rédiger le décret d’abolition de l'esclavage. La mise en œuvre de ce projet est délicate en raison de l’hostilité des colons. Testez vos connaissances avec ce quiz.