L’attaque de Pearl Harbor

Le 7 décembre 1941, le Japon lance une attaque aussi soudaine qu’inattendue sur la base de Pearl Harbor, dans l'archipel américain d’Hawaï. Les États-Unis sont sous le choc. Jamais la première puissance mondiale n’avait été frappée sur son propre sol.

Pourquoi le Japon attaque-t-il les États-Unis ?

Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale en Europe, les États-Unis sont décidés à ne pas prendre part au conflit et se contentent de fournir des armes à l’Angleterre et à l’URSS dans leur combat contre Adolf Hitler. Allié à l’Allemagne nazie, le Japon mène sa propre guerre de conquête en Asie. Il a déjà envahi une partie de la Chine orientale et veut étendre son territoire en Asie du sud-est et dans le Pacifique. Mais les États-Unis voient d’un très mauvais œil l’impérialisme nippon dans cette zone dont ils veulent rester maîtres. En juillet 1941, le président américain Franklin Roosevelt bloque les exportations de pétrole vers le Japon afin d’asphyxier l’armée de l’Empire du soleil levant. 

Dans le plus grand secret, l'empereur japonais Hirohito prépare sa riposte. En novembre 1941, il approuve le plan de guerre imaginé par l’amiral Yamamoto : un raid surprise d’une ampleur inédite pour anéantir la flotte américaine du Pacifique, à Pearl Harbor et ainsi paralyser le géant américain.

Au petit matin du 7 décembre 1941, une superbe journée se lève sur l'île d'Oahu. Dans ce petit paradis de l’archipel d’Hawaï, la vie est douce pour les 25 000 soldats de l’US Navy qui jouent au baseball sur le port et profitent des joies d'une affectation de rêve, sous le soleil d’Honolulu. Comment pourraient-ils imaginer que six porte-avions japonais s’approchent de l’île avec à leur bord 350 pilotes sur le pied de guerre ? À 6 heures, des nuées de bombardiers, chasseurs et torpilleurs décollent et se dirigent droit sur Pearl Harbor.

Déluge de feu sur la base navale de Pearl Harbor

À 7h50, les militaires de la base assistent médusés à l’irruption d’une vague d’avions de guerre flanqués d’un grand point rouge. Les japonais attaquent. La surprise est totale, les américains n’ont pas le temps de faire décoller leurs avions. Les navires de guerre amarrés en ligne dans le port sont criblés de bombes.

À 8h10, l’une d’elle atteint le stock de munitions de l’USS Arizona et cause une énorme explosion qui tue la quasi-totalité des occupants. Près de 1 200 marins meurent sur le coup. Au même moment, l’USS Oklahoma est éventré par plusieurs torpilles et chavire en quelques minutes.

À 9h45, quand les avions japonais s’éloignent après deux heures d’un raid destructeur, le désastre est immense : sur 8 cuirassés, 4 sont coulés, et 4 sont endommagés. Près de 200 avions sont détruits et des dizaines de bâtiments sont ravagés par des incendies.

► Dans les heures qui suivent, les hôpitaux de l’île croulent sous le nombre de blessés. 2 400 américains trouvent la mort ce jour-là. La première puissance mondiale est profondément ébranlée. Le Japon a réussi son coup militaire. Mais il a réveillé un géant endormi.

Déclaration de guerre américaine au Japon

Le lendemain de l’attaque, Roosevelt promet que l’Amérique se battra jusqu’à la victoire totale. Le Congrès américain déclare la guerre au Japon, et le conflit devient mondial. Tandis que les États-Unis forment une alliance avec le Royaume-Uni et l'URSS pour combattre Hitler en Europe, la guerre du Pacifique commence. Bien qu’affaiblie militairement, l’Amérique est animée d’un désir de vengeance.

En 1943, l’US Navy missionne le réalisateur hollywoodien John Ford pour tourner un film sur Pearl Harbor, mêlant images réelles et reconstitutions. Le film de propagande est projeté dans les cinémas américains et mobilise tout le pays derrière les GI's engagés contre le Japon.

► Dans le Pacifique, la guerre aéronavale fait rage, avec l’apparition des pilotes kamikazes qui jettent leurs avions sur les cuirassés américains. En août 1945, après 3 ans et demi de conflit, les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki résonnent comme l’ultime réponse des États-Unis à l’attaque de Pearl Harbor. Le 2 septembre 1945, l’onde de choc précipite la capitulation du Japon… et la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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