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Sciences et technologie24:58Publié le 15/04/2020

Lorsque, voici de cela trois petits siècles, le belge André Vésale ose, pour la première fois, parler de la circulation du sang, il n’échappe au bûcher de l'inquisition que grâce à son puissant ami Philippe II d'Espagne.

Le cœur pourrait remplir une cuve de deux cent millions de litres durant une vie d’homme ! 

D’autres que lui seront moins chanceux. Et pourtant elle tourne, cette circulation du sang que propulse le cœur. « Un organe formidable, dit le sage Maître GIobus aux globules rouges qui I' accompagnent durant sa migration. Qui remplirait une cuve de deux cent millions de litres durant une vie d’homme ! »​

Nous suivons nos globules dans leur migration vers la veine cave, voie énorme à leur échelle, alors que résonne l'imposante canonnade du cœur proche. Ils plongent dans le vide où bascule la voie. Le temps de reprendre leurs esprits et les voici dans l'oreillette droite. Leur savant guide leur désigne les languettes tricuspides, par où tous vont être précipités dans le compartiment inférieur, le ventricule droit. Happés par la succion puissante comme par le tourbillon d'un typhon, les voici déversés dans le nouveau compartiment.

Le paysage devant eux est d'une grandeur à leur couper le souffle. De majestueux piliers se dressent, avec à leur sommet une bruissante forêt d’arbres dénudés dont les branches se rejoignent comme des arcs gothiques.

Nos jeunes globules en restent émerveillés. Mais la valvule tricuspide se ferme, alors qu'au-dessus d’eux la sigmoïde en demi-lune écarte son mince sourire. Le sol en dessous se soulève, les parois sur les côtés se resserrent et un grondement de tonnerre les assourdit. Tout tourbillonne et les voici encore emportés.

Nos globules rouges échangent leurs impressions, sur le parcours de la « petite circulation » qui va les mener au poumon, où ils vont se défaire de leur charge de gaz carbonique, pour emmagasiner de I' oxygène.

Après une laborieuse migration dans les vaisseaux capillaires, voici nos amis dans les alvéoles du poumon. C’est la joie et tous exultent, baignés par les bulles d’oxygène qui les entourent, avant de venir remplir leur hotte. Et ce sont de nouveau les étroits vaisseaux capillaires, où on avance avec peine.

Un parcours fléché et, encore une cassure qui, par une chute rapide, va les mener à l’oreillette puis au ventricule gauche, le plus puissant des quatre compartiments. Pourquoi le plus puissant ? Parce qu'il doit expédier nos globules vers le long voyage de la « grande circulation » leur dira GIobus.

Le . Dix centimètres sur quinze. Poids trois cent grammes. Débit : cinq litres de sang à la minute, huit mille litres par jour, deux cent millions de litres durant une vie d'homme...

Réalisateur : Albert Barillé

Auteur : Albert Barillé

Producteur : Procidis

Année de copyright : 2016

Publié le 15/04/20

Modifié le 03/03/25

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