Verdun se trouve dans le département de la Meuse, en Lorraine, dans la nouvelle région Grand-Est. En 1916, c'est un choix stratégique pour les Allemands : les voies de communication de leur côté du front sont intactes, présence de collines avoisinantes idéales pour bombarder l'ennemi, le fort français de Douaumont a été désarmé...
Alors que les ressources allemandes s'amenuisent et que l'opinion commence à douter de l'issue du conflit, l'Allemagne a besoin d'un symbole. Le site de Verdun est choisi pour « saigner à blanc l'armée française » et tenter de galvaniser les troupes.
Bien avant l'offensive allemande, les officiers français remarquent les préparatifs ennemis, mais malgré leurs nombreux signalements, l'état-major ne réagit pas. Lorsque les renforts arrivent, les Allemands font déjà pleuvoir un déluge d'obus aux abords de Verdun.
Le premier modèle de lance-flammes est inventé en 1901 en Allemagne. En 1911, l'armée allemande crée un régiment spécial de douze compagnies formées à son utilisation. C'est surtout au début de la bataille de Verdun que le lance-flammes est réellement et massivement utilisé.
Une seule route permet de ravitailler les forces françaises sur le front. Reliant Bar-le-Duc à Verdun, cette voie est l'objet de toutes les attentions : on ouvre des carrières pour la remblayer de gravas, les camions y roulent jours et nuits et rien ne doit les arrêter, ceux qui tombent en panne sont poussés dans le fossé.
On estime qu'environ 60 millions d'obus sont tirés à Verdun en dix mois, laissant des cicatrices toujours visibles aujourd'hui sur le terrain – un million d'obus sont tirés le premier jour de l'offensive, le 21 février 1916. Le bruit sourd et ininterrompu des explosions est perçu à plus de 100 km à la ronde.
La ville de Verdun se trouvait à proximité des usines d'obus de Briey-Thionville. De plus Verdun était entourée par des forces allemandes bénéficiant d'un réseau logistique important de voies ferrées.
Verdun, théâtre de ce que la Grande Guerre a produit de pire, n'est pas un front organisé mais un déluge d'obus, où les soldats luttent pour mourir le plus tard possible. Au milieu de cette boucherie, les villages, les forêts et le paysage lui-même sont pulvérisés et transformés en désert.
En charge de l'organisation en ravitaillement en hommes, ambulances, munitions tout au long de la bataille, le général Philippe Pétain crée, en mars 1916, la première division de chasse aérienne pour dégager le ciel au-dessus de Verdun.
En décembre 1916, alors que le front de la Somme mobilise les soldats dans une autre bataille, les combats s’arrêtent enfin à Verdun après 10 mois de combats. Les poilus ont résisté, c'est un échec pour l'Allemagne. Dans les deux camps, le bilan des victimes est terrible. Verdun devient alors le symbole de l’horreur de la Grande Guerre.
Sur les plus de 2 millions de soldats envoyés au front à Verdun, 400 000 hommes y sont blessés et plus de 300 000 y perdent la vie. Cette bataille est l'une des plus sanglantes de la Première Guerre mondiale.
Symbole du champ de bataille de Verdun, l'ossuaire de Douaumont abrite les tombeaux de 130 000 soldats inconnus, allemands et français. Commencé en 1920, le monument est inauguré en 1932 par le président Albert Lebrun.
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La bataille de Verdun
C'est l'une des batailles les plus meurtrières de la Première Guerre mondiale. Durant 10 mois - du 21 février au 9 décembre 1916 -, Français et Allemands s'affrontent dans l'enfer des tranchées de Verdun. Es-tu au point sur les infos-clés, les sites et les personnalités majeures de cette bataille ? Pour le savoir, lance ce quiz.