Les États-Unis dominent-ils toujours le monde ?

Au XX^e siècle, les États-Unis ont été la plus grande puissance mondiale. Mais aujourd’hui qu’en est-il vraiment sur les plans économique, politique, militaire, culturel ? 🤔 Qui sont ses plus grands concurrents ? Géopoliticus fait le point pour toi 👇.

États-Unis : première puissance économique mondiale

Sur le plan économique, il n’y a pas de débat. En 2024, avec un PIB d’environ 28 000 milliards de dollars, les États-Unis demeurent la première puissance économique mondiale. Son principal concurrent, la Chine, deuxième au classement, est loin derrière avec 18 000 milliards de dollars. Cependant, la Chine possède plusieurs avantages qui lui permettent de concurrencer les États-Unis.

La concurrence de la Chine sur l'IA et l'industrie verte

La croissance économique de la Chine est deux fois plus élevée que celle des États-Unis. Pourquoi ? L’industrie verte et des nouvelles technologies, avec notamment l’intelligence artificielle, sont les fers de lance de sa croissance.

• Sur l’intelligence artificielle, la Chine est largement devant les États-Unis quant au nombre de brevets déposés.
• Concernant l'industrie verte, la Chine produit aujourd’hui près de 80 % des modules solaires photovoltaïques dans le monde, 60 % des véhicules électriques et 60 % des éoliennes.

Pour tenter de garder leur avance sur la Chine, les États-Unis misent eux-aussi sur les investissements d’avenir, notamment dans la voiture électrique, les semi-conducteurs et la transition énergétique. Objectif : se passer des exportations chinoises pour nourrir un protectionnisme de nouvelle génération.

Affaiblissement de l'influence américaine dans le monde

• Du point de vue militaire, le budget militaire américain est de loin le plus important au monde. Pour autant, les États-Unis ont connu des échecs retentissants ces 20 dernières années, par exemple en Irak ou en Afghanistan. Ces échecs contribuent à affaiblir l’influence américaine dans le monde.
  La compétition stratégique et militaire se joue également dans l’espace entre les États-Unis, la Chine, la Russie dans une moindre mesure, sans oublier l’Inde.
• Sur le plan diplomatique, l’hégémonie des États-Unis est également de plus en plus contestée. Par les pays dits du Sud, d’abord, qui revendiquent leur indépendance vis-à-vis de l’Occident en général, et des États-Unis en particulier. La Chine et la Russie en profitent pour étendre leur influence, en Afrique notamment.

► La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine a remis en avant l’alliance militaire entre les États-Unis et l’Europe. Et le conflit à Gaza qui oppose Israël au Hamas a, lui, remis en lumière le soutien indéfectible des Américains à Israël, même si celui-ci est largement critiqué.

Le soft power américain en perte de vitesse ?

Enfin, un des éléments principaux de la puissance américaine est son soft power, ou ce qu’on appelle également « diplomatie d’influence ». Cinéma, musique, plateformes numériques, etc. Les États-Unis restent le premier pays exportateur de divertissement dans le monde. Mais dans ce domaine aussi, ils sont concurrencés. C’est, par exemple, le cas de la Chine avec l’implantation de médias chinois au Sénégal, ou encore celui de la Corée du Sud, avec la K-pop qui envahit les pays occidentaux.

L’hégémonie des États-Unis dans le sport, autre vecteur du soft power américain, se heurte aussi à d’autres puissances, notamment asiatiques. Le classement des pays aux Jeux olympiques de Paris 2024 l’illustre parfaitement.

► Incontestablement, les États-Unis restent la super-puissance mondiale. La question est : pour combien de temps encore ?

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