« Tamara en Bugatti verte » de Tamara de Lempicka

Tu connais Tamara de Lempicka ? Elle a révolutionné le monde de l'art. Dans cet épisode de Baam ! De l’art dans les épinards, tu vas découvrir le portrait d'une femme qui a bousculé tous les codes.

Tamara de Lempicka, la voyageuse

Cette femme qui conduit une voiture à toute allure, c’est Tamara de Lempicka. Elle a peint ce tableau il y a 100 ans. Elle aimait la peinture, les voitures et la liberté. Elle a toujours fait ce qu’elle voulait. Née d’une famille riche, elle a beaucoup voyagé. Tamara est née en Pologne, a fait ses études en Suisse et s'est mariée en Russie à 18 ans. Elle s’est installée à Paris pour faire de la peinture puis, elle est partie aux États-Unis pour finir sa vie au Mexique. Une sacrée baroudeuse !

Tamara et l'Art déco

À son arrivée à Paris dans les années 1920, c’est là qu’elle se met à la peinture, avec des portraits de gens célèbres de l’époque, dans des tenues à la dernière mode. Elle aime les hommes et les femmes. À l’époque, c’était plus mal vu qu’aujourd’hui mais elle l’assumait parfaitement. Elle connaît toutes les stars. Et comme elle a beaucoup de talent, toutes les stars voulaient un portrait fait par elle. Elle a un style bien à elle, avec ses formes géométriques, ses couleurs tranchées et ses personnages imposants, massifs avec des traits carrés. On dirait des grosses statues. Ce style de peinture, ça s’appelle de l’Art déco. C’est le courant artistique à la mode dans les années 1920, dans la peinture mais aussi dans le design ou l’architecture. Les formes sont droites, géométriques et les volumes carrés et bien costauds.

Tamara, une femme dans le vent

Elle s’est surtout fait connaître pour être la peintre de la femme moderne. À cette époque, on vient de sortir de la Première Guerre mondiale. Les gens ont envie d’oublier cette horrible période en sortant faire la fête. Ce sont les années folles. Les gens riches font des soirées incroyables et dansent jusqu’au bout de la nuit. Les femmes les plus privilégiées ne sont plus obligées de rester coincées chez elles. Elles s’émancipent, se libèrent, portent des robes courtes, se coupent les cheveux comme les garçons, comme Coco Chanel. C’est cette nouvelle femme, plus libérée, plus forte que Tamara veut montrer dans ses peintures. Elle peint des femmes puissantes, musclées, sûres d’elles, parfois dans des poses très sensuelles. C'est une façon de montrer qu’elles font ce qu’elles veulent de leur corps. C’est le choc, c’est la première fois qu’on représente les femmes comme ça en peinture, de manière aussi libre. Dans ce tableau, Tamara s’est carrément représentée elle-même au volant d’une voiture de sport décapotable. En 1929, aucune femme ne conduit et encore moins des voitures de sport. La Bugatti, c’est le top des voitures de sport ! C’est d’ailleurs le modèle que conduit Cruella dans Les 101 dalmatiens. Tamara de Lempicka veut montrer que les femmes peuvent faire des choses réservées aux hommes. C’est un message révolutionnaire en 1929. Super conductrice, super féministe, elle est considérée comme l’une des grandes peintres du XX^e siècle.

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