« La Persistance de la mémoire » de Salvador Dalí

« C'est... bizarre. » « Il doit faire chaud. » « C'est pour ça qu'il y a... des horloges toutes molles... » « On dirait de la guimauve » 🍡. Mais qu'est-ce qu'a bien voulu montrer Salvador Dali, peintre surréaliste huluberlu, dans La Persistance de la mémoire ? On t'explique pourquoi rien n'a une forme habituelle.

Pourquoi des montres molles et dégoulinantes ?

Avec Salvador Dali, rien n'a une forme normale, pas même sa moustache ! Mais pourquoi et comment a-t-il eu cette idée farfelue de peindre des montres toutes molles ?

Dali fait partie d'un mouvement de peinture un peu bizarre : le surréalisme. Les surréalistes ne peignent pas ce qu'ils voient dans la réalité, mais ce qu'ils voient dans leurs rêves, leur imagination.

C'est au cours d'un dîner entre amis, alors qu'il est perdu dans ses pensées à regarder les restes d'un camembert qui fondaient dans une assiette, que Dali a l'idée de peindre ses montres dégoulinantes.

Que peuvent-elles bien signifier ? Déformées, ces montres montrent le temps élastique. On peut parfois avoir l'impression que le temps se déforme : il peut paraître très long ou très court...

Le tableau le plus célèbre de Dali

Cette idée du temps qui file trop vite apparaît ailleurs dans ce tableau : en bas, à gauche, il y a une montre rouge, la seule qui ne soit pas molle. Elle est recouverte de fourmis. Cette image vient d'une vision d'enfance très marquante de Dali. En se promenant à la campagne, Salvador voit une chauve-souris morte recouverte de fourmis. Dans son tableau, les fourmis, qui rongent la montre, sont donc une image de la mort et du temps qui passe trop vite. 

En fait ce tableau n'est pas très drôle. C'est l'une des plus petites peintures de Dali : il a la taille d'une feuille de papier. S'il ne s'appelle pas Les Montres molles, comme tout le monde le croit, mais La Persistance de la mémoire, c'est parce que quand on l'a vu, on ne peut pas l'oublier.

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