« Le Cirque » de Georges Seurat

« Je vois un cheval, une danseuse... un autre qui fait une sorte de salto... ». « On dirait qu'il a fait des petits pixels ». « Mais comment il a fait pour faire tous les petits points ? ». Effectivement, Le Cirque de Georges Seurat est composé de milliers de points. À la fin du XIX^e siècle, Il est l'inventeur de cette méthode que l'on appelle le pointillisme. 

C'est quoi le pointillisme ?

La plupart du temps pour peindre, les artistes prennent une palette et mélangent tout un tas de couleurs. Le français Georges Seurat décide de faire autrement :

• Il n'utilise que les 4 couleurs primaires : le blanc, le jaune, le bleu et le rouge.
• Et surtout, il ne les mélange pas.
• Il les applique les unes à côté des autres, point par point.

Si tu colles ton nez près du tableau, tu ne vois que des points. C'est en t'éloignant que ton œil va mélanger les couleurs. Les points vont alors se fondre les uns avec les autres et l'image se forme. 

C'est la même chose quand tu es devant ton ordinateur : les yeux collés à l'écran, tu ne comprends pas trop ce que tu regardes, tout est pixélisé. Mais quand tu t'éloignes, les milliers de pixels forment une image. C'est un effet d'optique, ton œil travaille pour reconstituer le dessin. Georges Seurat l'a compris il y a plus de 100 ans !

Qu'apporte le pointillisme ?

Il ne suffit évidemment pas de faire plein de petits points n'importe comment les uns à côté des autres pour fabriquer un chef-d'œuvre. Il faut d'abord penser à ce que tu vas peindre, avoir bien en tête ton plan et tes dessins. Cette technique prend beaucoup de temps mais donne au tableau un reflet très spécial. Quand tu vois Le Cirque en vrai, tu as presque l'impression qu'il scintille.

Au XIX^e, le cirque est à la mode

Pourquoi le cirque est-il le thème favori de Georges Seurat ? À cette époque à Paris, le cirque est la nouvelle sortie à la mode. Comme Seurat, tout le monde se met à peindre des acrobates et des dresseurs de chevaux : Edgar Degas, Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec. Aller au cirque, c'est le moyen de peindre les Parisiens de l'époque, parce que tout le monde y va, riches et pauvres. Le Cirque est le dernier tableau de Seurat. Il meurt avant de l'avoir achevé. Ce sont ses amis artistes qui finissent de peindre pour lui le cadre bleu de ce chef-d'œuvre, à sa manière, avec des milliers de petits points.

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