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Histoire05:18Publié le 05/11/2024

Massacre et génocide des Tutsis rwandais

Rwanda, vers l'apocalypse

Entre les 9 et 15 avril 1994, 16 397 Tutsis sont tués à Kigali. Les lieux de refuge, comme les églises, deviennent des lieux de massacre. Pendant 100 jours, les Tutsis sont systématiquement traqués et mis à mort. Il y a 10 000 morts par jour dans l'indifférence et le silence. La France aurait-elle pu arrêter ce génocide ?

le rôle de l'ONU dans le génocide

Dès le mois de janvier 1994, l'ONU est alertée d'un projet d'assassinat de 10 casques bleus belges. Ils sont exécutés le 7 avril par l'armée rwandaise.

La France se déclare consternée par l'ampleur de la violence qui a fait des milliers de victimes dans la population civile et qui a frappé des soldats de l'ONU en mission de paix. Pour elle, aucune solution militaire n'est acceptable ni même réalisable, il n'y a toujours pas de cessez-le-feu, et le Conseil de sécurité est contraint de réduire la présence de la MINUAR (Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda).

Une position « ridicule et ironique » pour Paul Kagame, président de la République du Rwanda depuis 2000, qui témoigne :

Alors qu'on était au moment où le génocide approchait de son pic, les Nations unies décident de retirer leurs soldats. Ils parlaient de Hutus qui tuent des Tutsis et inversement, comme des histoires d'Africains, de Noirs qui s'entretuent. C'est ce qui se disait au sein même de l'ONU...

Le rôle de la France dans le génocide

Au mois de juillet 1994, Paul Kagame et les rebelles tutsis du FPR mettent fin au génocide et prennent Kigali. La communauté internationale a abandonné les Tutsis à leurs bourreaux dans un huis clos terrifiant.

3 mois après le début du génocide, 1 million de morts plus tard, la France lance une opération dite humanitaire : l'opération Turquoise. Voulue par Alain Juppé et Edouard Balladur dans une perspective humanitaire, l'Elysée y voit l'occasion d'implanter une opération d'affrontement du FPR : l'opération devient militaro-humanitaire. La France poursuit sa politique de soutien et de protection du pouvoir hutu, son allié historique. Elle laisse fuir les forces armées rwandaises en déroute, les miliciens et les gouvernement extrémiste. 30 000 d'entre eux traversent la frontière rwandaise vers le Congo voisin. 

Au 1er jour du génocide, Agathe Habyarimana et sa famille ont été exfiltrées par l'armée française. Comme une centaine de présumés génocidaires, la veuve du président réside toujours en France.

30 ans plus tard, la France a reconnu sa lourde responsabilité dans le génocide des Tutsis au Rwanda.

Un grand nombre de responsables ont été jugés et condamnés. D'autres sont toujours libres. Au Rwanda, leurs victimes exigent toujours la justice.

 

👉 Découvre les autres épisodes de Rwanda, vers l'apocalypse.

Réalisateur : Michaël Sztanke et Seamus Haley

Auteur : Maria Malagardis et Michaël Sztanke

Producteur : Babel Doc

Année de copyright : 2024

Publié le 05/11/24

Modifié le 05/11/24

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