En 1857, un mois après sa parution, les Fleurs du mal est condamné pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». La même année, la publication de Madame Bovary de Flaubert donne aussi lieu à un procès.
Baudelaire dédicace son recueil à Théophile Gautier, chez qui il admire le soin accordé à la forme poétique. Gautier marque par ailleurs profondément l’auteur des Fleurs du mal par sa formule « L’art pour l’Art », soutenant qu’une œuvre d’art ne doit être au service que de la beauté.
Sous le second Empire, le baron Haussmann entreprend d’énormes travaux pour rénover la capitale. Celle-ci est en chantier pendant des années et le poète mentionne les échafaudages ou la poussière générée par ces chantiers dans un poème comme « Le Cygne ». Baudelaire, lui, regrette l’ancien Paris.
L’albatros peut être envisagé comme un double du poète. Méprisé par les hommes en raison de sa maladresse, il n’est vraiment majestueux que quand il vole, à l’instar du poète, incapable de trouver sa place dans la société, mais surplombant l’humanité par ses dons poétiques.
Les paradis artificiels (vin, haschisch) peuvent soulager momentanément le poète, mais ne proposent pas de consolation durable à l’omniprésence du mal dans le monde. Seuls l’art et la beauté, et en particulier la poésie, peuvent apporter une forme d’apaisement à la détresse du poète.
C’est bien à la capitale que s’adresse Baudelaire dans ce vers. Paris était une ville envahie par la boue pendant les travaux haussmanniens. Ce vers énonce le principe de l’alchimie poétique, la transformation d’un matériau vulgaire (ici, l’espace urbain) en métal précieux (un poème).
Dans les « Tableaux parisiens », Baudelaire dépeint tout un monde marginal, voire interlope, fait d’ouvriers des faubourgs, de mendiants, de prostituées, d’aveugles, de voleurs. Le poète s’intéresse aux marges de la ville, aux personnages invisibles et traditionnellement étrangers à la poésie.
Pour Baudelaire, la beau ne se départit pas de l’étrange. Dans « A une mendiante rousse », le poète rend hommage à une jeune prostituée, misérablement vêtue. A travers un jeu d’antithèses et d’analogies, il la pare de bijoux et de vêtements somptueux pour en faire l’incarnation de la beauté.
Le dandy incarne le type idéal pour Baudelaire car il réunit la revendication de l’originalité, en particulier dans la manière dont il s’habille, et la contestation ou la révolte. Le dandy revendique ainsi son anticonformisme. A tous les niveaux.
Pour la première fois dans Les Fleurs du mal, la ville devient un sujet poétique. Le poète adopte la position du flâneur, fasciné par le spectacle urbain. L’aspect éphémère de la rencontre avec la passante, son apparition et sa disparition rapides, confèrent à ce personnage toute sa modernité.
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« Les Fleurs du mal » de Charles Baudelaire
Aujourd’hui présentée comme un classique incontournable de la littérature poétique, l’œuvre de Baudelaire a pourtant fait scandale au moment de sa parution. Les Fleurs du mal ont-elles pour autant perdu de leur force de subversion ? Rien n’est moins sûr. Vérifiez vos connaissances sur ce recueil sulfureux !
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