Le procès de Jeanne d'Arc

Le procès de Jeanne d'Arc est un procès perdu par l'usure, un procès perdu d'avance. Pendant 5 mois, Jeanne va se défendre seule et lutter contre l'épuisement.

Pourquoi fait-on un procès à Jeanne d'Arc ?

Jeanne se retrouve face à un tribunal d’inquisition pour répondre de ses actes. Elle est seule à assurer sa défense. Dès le premier jour, la liste des accusations tombe. Elle est accusée de 70 crimes, de sorcellerie, d’hérésie, de porter des vêtements d’homme. Toute une série d’articles sont retenus contre elle, d’une grande gravité. Ils font d'elle une hérétique et une sorcière. On lui reproche de sortir de sa condition naturelle, de sa condition féminine, en ayant pris habit d’homme. L’ambition de ce procès est de montrer qu’elle est désobéissante. Elle a commencé à désobéir à ses parents, elle a désobéi à l’église, aux préceptes de la bible interdisant à une femme comme à un homme de se travestir. C’est en brisant le mythe de cette femme envoyée par Dieu qu’ils cherchent à la condamner. Aussitôt on l’oblige à porter des vêtements féminins.

Par quels moyens Jeanne finit-elle par avouer les crimes dont on l'accuse ?

Son procès dure 5 mois. Elle est harcelée de questions. L’objectif est de la faire craquer, lui faire avouer les crimes dont on l’accuse, la forcer à mettre en doute l’intervention divine qui l’aurait aidée à guider les Français dans la bataille. Elle est soumise à plus d’une centaine de juges différents. Ils posent les mêmes questions, ou 2 ou 3 questions différentes, mais en même temps. C’est un interrogatoire de police. Au fil des mois, Jeanne tient tête à ses accusateurs, elle ne renie rien. Son état physique se dégrade, la fatigue et l’épuisement lui font baisser la garde. À bout de force, elle finit par dire ce que l’on attend d’elle. En avouant ses fautes, Jeanne évite temporairement la peine de mort. Mais les Anglais n’entendent pas la laisser s’en sortir comme ça. Alors, ils lui tendent un dernier piège. Ses habits de femme lui auraient été subtilisés par des geôliers anglais, qui auraient placé à sa portée des habits d’homme, qu’elle aurait été tentée de reprendre. La sentence est sans appel : À 19 ans, Jeanne d’Arc est condamnée au bûcher sur la place publique. Le fait de retomber dans son crime de travestissement la rend relapse et l’église n’a alors aucune pitié.

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