Marguerite Yourcenar est la première femme à entrer à l’Académie française. Cette élection ne se fait pas sans heurts. Dans son discours de réception, Marguerite Yourcenar s’inscrit dans une lignée de femmes écrivains, citant Madame de Staël, George Sand et Colette.
C’est à son successeur Marc-Aurèle, jeune homme de dix-sept ans, que s’adresse l’empereur dans cette longue lettre testamentaire. Il souhaite lui livrer « un récit dépourvu d’idées préconçues et de principes abstraits, tiré de l’expérience d’un seul homme qui est [lui]-même. ».
Si « [l]a fiction officielle veut qu’un empereur romain naisse à Rome », Hadrien avoue être né à Italica, en Espagne. Ses ancêtres se sont installés en Espagne depuis la dynastie des Scipions. Hadrien sera appelé à Rome après la mort de son père, alors qu’il n’a que douze ans.
Alors qu’il écrivait initialement pour informer son successeur de l’évolution de sa maladie, Hadrien découvre finalement que l’écriture de sa lettre pourrait lui permettre de « [se] mieux connaître avant de mourir », lui qui est « épouvanté » de trouver sa vie « informe ».
Humaniste, Hadrien souhaiterait pacifier l’Empire et aimerait que les peuples soumis qui se font perpétuellement la guerre apprennent à mieux se connaître. Homme d’État pragmatique, il accepte toutefois que la guerre soit « un moyen vers la paix » si cela est nécessaire.
Ces trois adjectifs se trouvent en tête du premier chapitre des Mémoires d’Hadrien. Ils décrivent la période de formation de l’empereur : y sont évoqués son apprentissage, ses premiers faits de guerre, ses premières fonctions diplomatiques, jusqu’à son adoption par Trajan.
Âgé d’une vingtaine d’années seulement, Antinoüs se suicide en se noyant dans le Nil dans des circonstances mystérieuses. Cette mort énigmatique est bien à l’image de ce personnage mutique et impénétrable. La mort de son jeune amant laisse l’empereur brisé, accablé de chagrin.
L’empereur Hadrien avoue ne pas avoir « commandé cette double exécution de gaîté de cœur. » mais, en homme lucide, il se voit obligé de faire tuer ses opposants politiques. Ainsi, il règle ses comptes avec ses ennemis et laisse à son successeur « un héritage nettoyé de dangers. »
Passionné par l’architecture, Hadrien apparaît comme un grand bâtisseur et s’enorgueillit d’avoir fait naître des villes qu’il voit comme autant de « ruches de l’abeille humaine ». Il a fait ériger la ville d’Antinoé, « perpétuel péristyle », pour rendre hommage à son jeune amant.
Hadrien, obsédé par l’idée de se suicider pour échapper à la douleur, parvient à corrompre Iollas : il lui demande de lui apporter du poison. Iollas lui en fait la promesse mais se tue. Ainsi, il reste fidèle au serment d’Hippocrate tout en évitant d’opposer un refus à l’empereur.
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« Mémoires d'Hadrien » de Marguerite Yourcenar
Paru en 1951, ce roman de Marguerite Yourcenar est un succès en France comme à l’étranger. L’écrivaine y donne la parole à l’empereur Hadrien. Alors que sa santé décline, il prend la plume pour méditer sur sa destinée : « Je m’efforce de reparcourir ma vie pour y trouver un plan, y suivre une veine de plomb ou d’or, ou l’écoulement d’une rivière souterraine, mais ce plan tout factice n’est qu’un trompe-l’œil du souvenir. ». Vous pensez tout savoir sur Les Mémoires d’Hadrien ? C’est le moment de tester vos connaissances !
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