Les réseaux sociaux accusés de faciliter la pédocriminalité

La facilité d'accès aux réseaux sociaux par les enfants et les adolescents est une porte ouverte pour les pédocriminels. Comme tu vas le découvrir dans cet extrait d'Emprise numérique, ces réseaux restent relativement inactifs pour contrecarrer les prédateurs sexuels.

Des pédocriminels très organisés sur Internet

L'utilisation d'Internet s'étant banalisée, les enfants et les ados y ont désormais accès sans problème. Une aubaine pour les pédocriminels qui voient là des proies faciles. Ils n'hésitent d'ailleurs pas à s'organiser en cercles, en s'échangeant des tips et des stratégies pour mieux piéger leurs victimes : les enfants. Les pédocriminels expliquent par exemple, comment utiliser les réseaux sociaux pour attirer les enfants.

Le laisser-faire des réseaux sociaux face aux pédocriminels

Accusés de ne supprimer les messages à caractère pédophile que sur ordre du Congrès américain, les responsables des réseaux sociaux (principalement Facebook) s'en défendent, affirmant travailler conjointement avec les autorités pour signaler massivement ce genre de contenu. Parallèlement, un sénateur relève un message d'avertissement plus que perturbant qui apparaît parfois sur Instagram :

Ces résultats peuvent contenir des images d'abus sexuels
sur mineurs...

Le réseau social offre alors deux options à l'utilisateur :

• Obtenir de l'aide.
• Voir les résultats quand même.

Mark Zuckerberg, patron de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) défend cette seconde option en affirmant que ses services de vérifications peuvent parfois se tromper sur la nature exacte des contenus filtrés. Une ligne de défense assez floue qui révèle plutôt une certaine complaisance à l'égard des contenus pédopornographiques qui peuvent circuler sur ces réseaux.

Les codes des pédocriminels sur les réseaux sociaux

Afin de passer inaperçus et de continuer à communiquer entre eux en toute impunité, les pédocriminels se sont structurés et ont mis en place des codes spécifiques pour se reconnaître. Ils utilisent par exemple des acronymes tels que AAM (Adulte Amateur de Mineur) ou des termes détournées comme Cheese Pizza, dont les initiales sont les mêmes que Child Porn (pédopornographie en anglais). Meta a suspendu certains de ces comptes, tandis que TikTok, X, Snapchat et Discord ne semblent avoir appliqué aucune restriction, y compris pour des termes très explicites tels que :

• @pornochild
• very.sexy.child
• kid-seller
• @childpornseller
• CP.available

Les pédophiles utilisent également les photos postées par les jeunes utilisateurs pour s'échanger en commentaires leurs contacts ou des liens vers des sites pédopornographiques sur lesquels n'importe qui peut publier, vendre et acheter des photos ou des vidéos. Une facilité d'accès qui fait parfois basculer certains dans la pédophilie et notamment des personnes de plus en plus jeunes, qui deviennent à leur tour pédocriminels.