Le traitement des homosexuels dans les camps de concentration

Déportés par les nazis, les homosexuels doivent apprendre à survivre dans les camps de concentration dans des conditions extrêmement difficiles. S'ils ne représentent que 1 % des déportés, leur espérance de vie est parmi les plus basses.

Le triangle rose, symbole de la honte

La crauté des SS est décuplé par leur homophobie dans les camps de concentration. Transportés dans des wagons de marchandises, les homosexuels sont, dès leur arrivée, frappés, intimidés, numérotés et affublés d'un triangle rose sur leur uniforme de prisonnier, symbole de leur « déviance ». Considérés comme des malades et craignant qu'ils ne transmettent leur homosexualité aux autres prisonniers, ils sont regroupés et parqués dans des baraquements isolés. On leur interdit tout contact avec les autres déportés et ils font l'objet d'encore plus de privations.

Travaux forcés, jusqu'à l'extrême

Le programme des nazis pour « rééduquer » les homosexuels dans les camps consiste à les faire travailler de force. On leur assigne d'ailleurs les tâches les plus difficiles, comme l'extraction de blocs de granit à la main pour la réalisation de bâtiments du Reich. C'est un travail harrassant et extrêmement dangereux. Les accidents sont nombreux, parfois provoqués par les nazis eux-mêmes. De nombreux homosexuels y laissent la vie. 

Violences sexuels au sein des camps

Dans l'enceinte du camp, les viols sont fréquents et les homosexuels, considérés comme pervers et décadents deviennent des cibles privilégiés pour les SS et les kapos (prisonniers chargés de surveiller d'autre prisonniers). En échange de protection ou de nourriture, certains doivent se soumettre aux désirs des plus forts, abandonnant ainsi un peu plus leur volonté et toute idée de morale.