Fin de la IIIe République et arrestation de Léon Blum

En juillet 1940, alors que les Allemands occupent toute la partie nord la France, le gouvernement français de Philippe Pétain s’installe à Vichy. Pétain, épaulé par son ministre de la Justice, Pierre Laval, collabore activement avec l’occupant et cherche à obtenir les pleins pouvoirs. Au mépris du danger qui pèse sur lui, Léon Blum se précipite à Vichy.

Léon Blum et Pierre Laval, ennemis jurés

Tout oppose Léon Blum et Pierre Laval. Léon Blum ne cache d’ailleurs pas son aversion pour les ambitions politiques de Laval, qu’il qualifie de mesquin, hautain et despotique. Déterminé à contrecarrer les plans de Pétain et Laval, Léon Blum se rend en urgence à Vichy le 4 juillet 1940.

La III^e République prend fin à Vichy

La venue de Léon Blum à Vichy surprend, car il est de toute évidence dans le collimateur des membres du cabinet de Pétain. Il ne peut compter que sur un petit groupe de fidèles pour le soutenir. Le 10 juillet 1940, à 569 voix contre seulement 80, les sénateurs et députés votent les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Isolé et impuissant, Léon Blum doit quitter en catimini le casino de Vichy où se déroulait l’assemblée. C’est la fin de la III^e République. Dès le lendemain, Philippe Pétain la liquide, met en place son régime de Vichy et ordonne la traque de ses opposants.

L’arrestation de Léon Blum

Le 15 septembre 1940, Léon Blum est arrêté par la police française en zone libre. Ce qui signifie que c’est sur ordre de Pétain qu’il est arbitrairement mis aux arrêts. Il est incarcéré au Château de Bourrassol, au nord de Clermont Ferrand. Ses conditions de détention sont très dures : froid, absence de confort, surveillance de jour comme de nuit par des hommes en armes…  Léon Blum passera quasiment deux années dans ce lieu insalubre.