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Histoire03:18Publié le 27/09/2024

La vie à Oradour-sur-Glane avant le 10 juin 1944

L'histoire avec Nicolas Chateauneuf

Le 10 juin 1944, Oradour-sur-Glane est attaqué. De ce massacre, le tranquille petit village qu'était Oradour garde des stigmates. Dans ses ruines, subsiste encore son histoire. Nicolas Chateauneauf te la raconte.

Que nous racontent les ruines d'Oradour-sur-Glane ? 

Dans les ruines d’Oradour-sur-Glane, les murs portent des plaques. On peut y lire le nom de la famille qui habitait ici et l’activité qu’elle exerçait. Avant le massacre, en juin 1944, Oradour était un village animé, apprécié pour sa douceur de vivre, sa fanfare et ses marchés. Depuis 1911, le tram permettait de relier Limoges en 1 h 15, 5 fois par jour. Les citadins pouvaient venir passer un week-end à la campagne ou venir faire les boutiques. Le tram avait permis l’essor de nombreux commerces et ateliers. Le bourg en comptait une cinquantaine. Aujourd’hui encore, on trouve dans les ruines, la balance du boucher-charcutier. Il avait fui la Moselle occupée en 1940 et s’était installé avec sa famille à Oradour-sur-Glane. Dans la plupart des maisons, on trouve les restes de machines à coudre. De nombreuses femmes faisaient de la couture. Certaines, pour le compte du tailleur, Jean Dupic, un vétéran de la Première Guerre mondiale. Son magasin était réputé et les clients venaient parfois de Limoges pour acheter ses textiles. Oradour était aussi prisé pour ses nombreux cafés. Sous le vieux chêne, celui de Lucien Moliéras, était très prisé des hommes du village. On y jouait à la belote ou au billard, et comme souvent, le propriétaire des lieux cumulait plusieurs activités. Il était aussi coiffeur et son échoppe vendait des chapeaux confectionnés par son épouse, Catherine. Sur la rue principale, l’épicerie était un point de rencontre pour les habitants, on échangeait les nouvelles et les potins.

C'était comment Oradour-sur-Glane, avant le massacre ?

On venait se ravitailler à Oradour, ce qui était plus difficile avec le rationnement. Devant la pâtisserie du village, des réfugiés espagnols se retrouvaient, ils étaient une vingtaine, installés à Oradour, à avoir fui la guerre civile dans leur pays. En 1944, la commune d’Oradour comptait 1 600 habitants dont ¼ vivait dans le village. La vie était rythmée par les marchés et les fêtes qui se tenaient autour de la belle église du XIIe siècle. Encore debout aujourd’hui, à l'ombre du grand chêne, les enfants jouaient. Sur ses marches, on y faisait la traditionnelle photo de mariage. C’est dans cette église que les SS tuèrent 450 femmes et enfants. Avec l’arrivée de réfugiés au début de la guerre, Oradour-sur-Glane comptait 4 écoles. Dans celle des garçons, la cloche est encore intacte. C’est ici que la dernière photo de classe a été prise. Sur cette trentaine d’enfants, 17 n’ont pas survécu au massacre du 10 juin 1944. Aujourd’hui, les ruines d’Oradour sont silencieuses, mais chaque parcelle de mur raconte les joies et les peines des habitants d’un petit village où il faisait bon vivre malgré la guerre, et dont les destins ont été brisés net, par un après-midi chaud de juin 1944.

Auteur : Nicolas Chateauneuf

Producteur : France Télévisions

Diffuseur : France 2

Année de copyright : 2020

Publié le 27/09/24

Modifié le 27/09/24

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