XIIIe siècle, entre jeux de pouvoir et liaisons dangereuses

Au cours du Moyen Âge, le système féodal en place en Europe a permis de grands bouleversements entre royaumes. Entre le XII^e et le XIII^e siècle, ce fût le cas de la France et de l’Angleterre, dont les rapports de force ont connu d’importantes modifications. Une évolution principalement due à une femme célèbre : la duchesse Aliénor d’Aquitaine.

Aliénor d’Aquitaine, personnage majeur des relations entre la France et l’Angleterre

A cette époque, trois royaumes dominent en Europe. Le Saint-Empire, le royaume d’Angleterre, et le royaume des Francs. Ce dernier n’est alors pas vraiment un pays uni, mais plus un ensemble de comtés et de duchés séparés. Sur cet échiquier féodal, les rois doivent sans cesse réaffirmer leur autorité via des alliances et des mariages. Mais une femme va venir bouleverser l’équilibre en place. Il s’agit d’Aliénor d’Aquitaine.

Héritière du duché d’Aquitaine, un des plus puissants du royaume des Francs, elle épouse Louis VII, roi des Francs, devenant reine du royaume. Mais les époux ne s’apprécient pas, et le mariage finit par être annulé. Elle épouse ensuite l’héritier du trône d’Angleterre, Henri II, lui offrant alors l’Aquitaine, qui représentait un quart du territoire français. Celui qui sera roi des Anglais, et qui était déjà duc de Normandie et comte d’Anjou devient donc, de plus, duc d’Aquitaine. Il est ainsi l’égal du roi de France tout en étant son vassal. Il est plus riche et plus puissant que lui, mais doit lui jurer obéissance. Une situation complexe qui finira par renverser un fragile équilibre.