Principale institution de la France libre, le CNR regroupe les dirigeants des mouvements résistants et des responsables politiques et syndicaux. Supervisé par de Gaulle à Londres, il dirige les Forces Françaises Libres (FFL), coordonne la Résistance et prépare le programme politique appliqué à la Libération.
Dans le plus grand secret et après un long travail de consultations, le CNR vit le jour le 27 mai 1943 dans un appartement parisien lors d'une grande et première réunion clandestine.
Jean Moulin, préfet de l'Eure-et-Loir et résistant, rencontre Charles de Gaulle à Londres en 1941. Il lui fait un compte-rendu de l'état de la résistance en France et de ses besoins. De Gaulle confie à Jean Moulin la mission de créer et de présider le Conseil National de la Résistance.
Le CNR rassemble des représentants de mouvements résistants, de partis politiques et de syndicats afin de coordonner la Résistance française face à l'occupation allemande.
Bien qu'unis par le désir de s'opposer à l'occupant, les différents mouvements de la Résistance française étaient disparates et divisés par leurs idéologies politiques. C'est Jean Moulin qui réussit à fédérer communistes, socialistes, démocrates chrétiens et patriotes de droite dans un combat commun.
Depuis les studios de la BBC à Londres, le général de Gaulle appelle les Français à la résistance le 18 juin 1940. Des milliers de Français s'engagent alors dans l'armée et le rejoignent en Angleterre pour organiser la Résistance de l'extérieur. Bien d'autres rejoignent la résistance clandestine sur le sol français.
Charles de Gaulle pouvait, de Londres, coordonner la Résistance française. S'étant « autoproclamé » dirigeant de la France libre, cela lui permettait également d'être reconnu comme chef incontestable des Français par les Alliés grâce à son autorité et son action.
À peine un mois après la création du CNR, Jean Moulin est dénoncé et arrêté par la Gestapo à Caluire près de Lyon. Torturé par les nazis, il meurt sans révéler le moindre secret, permettant ainsi au CNR de perdurer. Georges Bidault poursuit l'œuvre initiée par Jean Moulin.
En une dizaine de pages, les membres du CNR imaginent la France de l'après-guerre et son nouvau modèle social. Ce programme prévoit le rétablissement de toutes les réformes bafouées par le régime de Vichy tels que la création de la Sécurité sociale, la nationalisation des banques et de l'énergie et le droit au travail et au repos.
En juin 1944, un gouvernement provisoire est créé pour appliquer le programme Les Jours Heureux du CNR. Il restera au pouvoir jusqu'à ce que soit voté par référendum, la création de la IVe République.
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